La corne d'ivoire

"Flamme, c'est vrai...c'est pas normal"

Les plumes et les corps carbonisés des volatiles se regénèraient.

"Ok, on rentre."

Cauris et Flamme s'en allèrent.
Derrière leur dos, les oiseaux se mirent à leur tirer la langue, se moquant d'eux bruyament.

Flamme grogna tout bas, il continua de marcher à coter de Cauris.
Arriver devant le camp, les parents de Flamme arrivèrent en trottinant...

" Alors vous nous rammener quoi pour manger ce soir ? "

* Roo la honte ! On s'est fait gagner par des moigneaux ! *

Flamme essaya de sourire avant de dire.

" Euh c'est quoi ce genre d'oiseau que vous avez dans vos forets ? "

"Ce sont des didonidons. Des petits génies de la brousse, de sacrés oiseaux à l'esprit malin et farceur. Il ne faut jamais se fier à eux, ils sont là pour vous nuire et vous mener la vie dure." répondit la mère en riant.

"Des cadavres d'animaux. Malheureusement. On doit suvivre pendant des jours afin de trouver un ruminant égaré, maladif, ou mourrant. Tentez votre chance dans la clairière à l'ouest. C'est la période des migrations, et des troupeaux entiers passent dans cet endroit. " répondit gravement sa mère.

(Désolée du retard...><)

Arrivés à la clairière, ils aperçurent des milliers d'herbivores traversant le sol fertile dans un nuage de poussière.
Cauris se tapit dans l'herbe, et invita son compagnon à le faire.

"Il y a des éclaireurs qui peuvent nous voir."

"Lesquelles?" lui demanda t-il, en ne les voyant pas.

Cauris n'avait plus toute sa tête.
"Oups, je pensais aux gazelles qui passent devant nous...Excuse-moi...
Oui, les éclaireurs...Ils circulent entre les troupeaux
et certains sont même cachés dans la végétation afin de voir si il n'y a pas de prédateurs."dit le lion étourdi.
Il continuait à regarder les gazelles devant eux, avec envie.

"A toi l'honneur, c'est toi qui les as chassé...Ils vont êtres contents les autres..."lui répondit-il.
Il prit une gazelle dans sa gueule et attentit le premier pas de Flamme.

"Oui, c'est une bonne idée, je vais parler au chef!"

Et il s'en alla en direction du monticule d'os, le trône mortuaire où siégeait le chef de la bande de hyènes.
Il ne parla pas très longtemps avec lui.
Le dominant fit une signe de la patte, rassemblant ses meilleurs guerriers, alors que Cauris retourna vers Flamme, le sourir au coin des lèvres.

"Ils se préparent..."

"Oui, il doit y avoir encore d'autres...et même plus..." lui répondit-il.

Car c'était encore l'aube, le moment où les animaux sont plus nombreux à venir s'abreuver et sortir avant que le temps ne fasse chaud.

"A toi de les guider..."

Des yeux se tournèrent alors vers Flamme. Beaucoup de canidés étaient affamés, la peaux sur les os.
Ils posèrent en lui le seul espoir qui sortirait le clan de la famine.

Le dominant était à l'écart, n'ayant pas digéré la victoire de cet hybride et de ce lion inconnu. S'il ne faisait rien, il allait y perdre son royaume.

"Annoncer l'ouverture, chef!" cria une hyène boiteuse.

Le chef avait l'ouïe fine, il avait preçu le murmure de Flamme.
Il se leva en grommelant.
Il détestait qu'on commande à sa place, et ce jeunot se mettait à lui donner des ordres.
Il ne voulait recevoir aucun ordre de personne...

Durant sa marche vers une petite colline, servant estrade, il regarda Flamme d'un air méprisant, avant de se tourner vers le lion blanc, lui souriant en montrant les crocs, discrètement.

"Camarades, vous formerez deux groupes, l'un avec notre cher commandant de battue (son plus fidèle serviteur) et moi.
Choisissez!"

Mais le père de Flamme, proposa:

"Pourquoi ne pourrai-je pas aller chasser avec mon fils, avec son ami, tous les trois ?"